Monday, January 5, 2009

Into the Wild

Premiere semaine sur la route - Traversee du desert.
De Perth a Broome par les terres...


On se prepare doucemment pour notre voyage. On a la chance d'avoir dans la voiture le principal pour voyager. Deux matelats pour dormir a l'arriere, un rechaud a gaz, un peu de vaisselle, ... On decide de faire quelques courses avant de partir. La traversee du Bush sera longue. Le Bush en Australie c'est ce qui designe l'arriere pays immence et extremement peu peuple. On y trouve des stations esssences tous les 500kms sur des routes eternellement droites . Quelques espaces sur le bord permettent de s'arreter pour la nuit pendant laquelle il est deconseille de conduire. Il faut faire attention aux kangourous, vaches, chevres, et autres.

On achete deux bidons d'eau de 15L. On part sur la route.


On s'eloigne doucement de Perth et le changement est deja perceptible. Les habitations s'espacent de plus en plus. L'urbanisation se verdit. Puis disparait. Elle laisse place a des couleurs qui s'eclaircissent. Apres une heure de route le mercure commence a grimper. Les tons sables tournent a l'ocre caracteristique de l'Australie, ce rouge argileux si particulier qui paint le paysage. Decrire le Bush est assez difficile tant l'experience est speciale. Pendant 2500km de route droite, on va devenir de plus en plus petit pour laisser la place au reste. Juste regarder et sentir etranger, comme si au milieu de toute cette nature la route et notre voiture n'avait pas sa place. Alors on roule et on regarde. On s'imbibe. Pendant ce temps le paysage brule du rouge a l'orangee. Comme un coucher de soleil inverse, la terre offre ses couleurs alors que le soleil reste implacablement haut pour illuminer le spectacle. Alors que la voiture mange les kilometres le desert se modifie lentement.


L'ocre se reteinte de beige et s'accorde quelques arbres nus. Quelques collines viennent troubler le plat infini pour faire ressortir encore une fois un rouge d'une roche embrasee. Une vegetation plus tenace dans certains espaces rajoute un peu de vert au tableau. Sa soif est perceptible, l'eau qu'elle attend depuis plusieurs mois n'arrivera que plus tard avec la saison des pluies. Elle innondera le tout en faisant disparaitre la route pour faire renaitre la terre et recommencer le cycle. Le tropique du capricorne apparait soudain au detour d'un panneau. Un Welcome nous fait penetrer dans la partie du voyage la plus difficile physiquement. La temperature est incroyablement haute. On boit presque 7 litres par jour. Et on observe. Durant cette semaine notre vie s'organise entre les differentes pauses eau et essence. Le tout berce par des airs de Bonobo, Soko, Wax Taylor et autres... qui s'impriment dans le paysage - et surtout dans la memoire. Lorsque la soiree s'annonce le decor prend une autre dimension. Les kangourous paisiblement installe a l'ombre de buissons rabougris nous regardent passer d'un air intrigue. On s'eloigne...

Les haltes au bord de la route offre des moments uniques. Des ciels qui n'ont jamais eu autant d'etoiles. Des bruits et des animaux qui mele a l'eau bouillante d'une livree de pates viennent te dire a l'oreille que des nuits comme celle-la ne s'oublient pas. Une experience du rien qui prend du sens. Il n'y a rien de ce que nous connaissons et pourtant il y a tout. Encore une fois, dans ce genre d'endroit c'est l'homme l'etranger.


Quelques milliers de kilometres plus tard c'est la derniere halte pour la nuit avant Broome. Alors que la routine sortie rechaud - deplacement des sacs a l'avant - remplissage de casserole - petite toilette et autres boites de conserves propre a notre petite autonomie dans ce nulle part s'organisent, une lueur apparait a l'horizon. Alors que le repas s'annonce imminent la source de cette lumiere se precise. Tout l'horizon brule et cette fois pas au sens figure. On se dit qu'on a le temps de manger nos pates. 10 min plus tard les flammes que l'on apercoit de plus en plus distinctement nous font comprendre qu'il faudra attendre plus tard. On repart sur la route dans la nuit, un gout de fumee dans la bouche et les yeux brillant d'avoir vu un spectacle presque aussi beau que sinsitre. Un incendie de Bush brule tout sur une tres grande distance, personne ne vient l'eteindre on attend juste que ca s'arrete... Mais ces flammes sur tout un horizon, dans une nuit etoilee au mileu de nul part laissent encore une empreinte sur ce debut de voyage.


Le lendemain nous arrivons a Broome. Et une autre etape commence.

1 comment:

Anonymous said...

je me régale de te lire... ca a vraiment l'air inoubliable paysage difficile à immaginer kan moi je suis dans la neige et le grand froid... profite et savoure pour nous! écris encore plein c trop bueno (kom les kinder)